jeudi 10 novembre 2011

A la résidence Yves-Couzy, les aînés ont repris le chemin de l’école.

Article extrait du Midi Libre du 27.10.2011

Une fois n’est pas coutume, nos aînés ont repris le chemin des écoliers. Cette année encore, la semaine bleue (du 17 au 23 octobre), semaine nationale des personnes âgées, a fédéré grands et petits autour d’une thématique oh combien évocatrice : l’école.
L’école d’hier, la leur, celle des chemins caillouteux et des godillots à lacets, des blouses noires et des osselets, des tableaux d’honneur et des bonnets d’âne… Celle d’aujourd’hui où cartes Pokémons et toupies plastiques ont envahi les cours d’asphaltes et de bétons, où les blouses sont, depuis longtemps, remplacées par des vêtements bigarrés à l’effigie des héros d’aujourd’hui.
Les murs de la résidence retraite Yves-Couzy se sont donc ornés de nos plus beaux souvenirs : les photos de classe. Un petit coin de classe à l’ancienne a même été recréé, qui, au détour d’un regard, replonge le visiteur dans ce temps béni de l’enfance.

Et le programme des festivités fut chargé : temps de lecture avec les touts petits, ateliers de calligraphie mis en place, grâce à l’aide précieuse de M. Beaumont et de l’association les Coquelicots, jeux de cours en complicité avec les résidants de la MAS de Clermont-l’Hérault, chorale en duo avec le centre de loisirs…
Pour quelques heures, la résidence a pris l’allure d’une salle de classe, ou d’un coin de cour, où les générations se sont mêlées avec bonheur. Monsieur P., résidant de l’EHPAD, a même souhaité initier plusieurs participants à un jeu de hasard à base de petits cailloux… Il fut le grand vainqueur de ces duos acharnés et garde pour lui le secret de sa réussite.

Mardi soir dernier, M. Douysset et l’équipe du CCAS leur ont fait le plaisir de leur visite dans le cadre du vernissage de leur exposition photo. Toutes les générations étaient représentées et au détour d’un couloir, deux godillots noirs abandonnés reprenaient en chœur les vers du cancre de Prévert : « … et malgré les menaces du maître, sous les huées des enfants prodiges, avec des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur, il dessine le visage du bonheur ».